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« Les femmes suivaient les hommes à la guerre, elles leur apportaient des vivres, des munitions, combattaient même avec eux ; un détachement trop pressé reculait-il, ou, décimé, chancelait-il, elles accouraient à son secours ; un Souliote se comportait-il lâchement sous leurs yeux, elles l’accablaient de reproches, le déclaraient indigne de trouver une femme, et poussaient parfois l’insulte jusqu’à lui arracher ses armes. »
« " Mon père, dit Haydée en relevant la tête, était un homme illustre que l'Europe a connu sous le nom d'Ali-Tebelin, pacha de Janina, et devant lequel la Turquie a tremblé. "
Ali Pacha, personnage historique utilisé comme ressort dramatique secondaire dans Le Comte de Monte-Cristo, réapparaît presque vingt ans plus tard sous la plume de Dumas, dans une chronique historique qui lui est tout entière consacrée et qui, jusqu'à aujourd'hui inédite en français, est imprimée en italien dans l'Indipendente, journal napolitain de Dumas, entre octobre et décembre 1862. Sa genèse est marquée du coin de l'extravagance : séduit par des lettres que lui adresse S.A. Le prince Georges Castriote Skanderberg, président de la junte gréco-albanaise, Alexandre Dumas, à peine remis de son épopée au côté de Garibaldi, s'enflamme pour la cause de l'indépendance de la Grèce et de l'Albanie, multipliant par ailleurs dans son journal les articles relatifs à la question grecque, jusqu'à ce qu'une cruelle désillusion ne dissipe le mirage politique.
Ce portrait du terrible pacha de Janina, tyran d'origine albanaise entré en révolte ouverte contre l'Empire ottoman, constitue donc un écrit de circonstance, voire de propagande, un biais pour populariser la cause que l'auteur a embrassée : Ali Pacha, « homme qui avait à la fois en lui du Tibère, du Caligula et du Néron » , symbole de la résistance face à l'oppression turque qui avait jadis tant impressionné Byron, est en même tant une figure éminemment romantique de la force qui va. » Claude Schopp
L'AUT[E]UR
Biographie de Alexandre DUMAS père
Alexandre Dumas père est un écrivain français né à Villers-Cotterêts, le 24 juillet 1802. Son père, qui fit une brillante carrière dans les armes, meurt l'année de ses trois ans. Sa grand-mère étant noire, il est quarteron et doit souvent affronter des sarcasmes racistes. À neuf ans, il entre, pour deux ans, au collège de l'abbé Grégoire, à Villers-Cotterêts, et y reçoit les bases de l'instruction primaire. Pourtant à treize ans, il ne sait presque rien, a pour seule éducation des lectures principalement religieuses, mais est cependant engagé, grâce à sa calligraphie exceptionnelle, comme coursier dans une étude de notaire. En 1822, il devient clerc de notaire à Paris, puis est engagé, un ans plus tard, par le duc d'Orléans en tant que secrétaire. En 1824, il commence à connaître le succès avec l'un de ses vaudevilles : "La Chasse et l'amour". Cette même année son fils Alexandre, qui deviendra aussi écrivain, naît de sa liaison avec une couturière, Catherine Labay. Dumas ne le reconnaîtra qu'en 1831, à la naissance de sa fille Marie-Alexandrine. Romancier prolifique, il publie "Les Trois Mousquetaires" (1844), et ses suites, "Vingt ans après" (1845) et "Le Vicomte de Bragelonne" (1847), ou encore "Le Comte de Monte-Cristo" (1844 -1846), et "La Reine Margot" (1845), avec l'aide notoire de « nègres » et en particulier d'Auguste Maquet qui a participé à la plupart de ses réalisations. Il connaît également le succès avec ses drames romantiques, tels que "Antony" et "La Tour de Nesle". En 1844, il fait bâtir à Port-Marly, le château de Monte-Cristo, puis deux années plus tard son propre théâtre : le Théâtre-historique. Mais en 1848, candidat malheureux aux élections législatives qui suivent la révolution, il est poursuivi par plus de 150 créanciers après la faillite de son théâtre et doit s'exiler en Belgique. De retour à Paris en 1853, il crée un quotidien artistique, Le Mousquetaire, qui sera suivi, en 1857, d'un hebdomadaire : le Monte-Cristo. Se passionnant pour Garibaldi, il rejoint l'expédition des Mille à Palerme, puis est nommé Directeur des Musées à Naples, où il fonde un journal, L'indipendente, destiné à lutter contre la contre-révolution et la camorra. En septembre 1870, après un accident vasculaire qui le laisse à demi paralysé, Dumas s'installe dans la villa de son fils à Puys, quartier balnéaire de Dieppe. Il y meurt quelques mois plus tard, le 5 décembre. (Source : Babelio)
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pas de pli de lecture au dos, Quelques pages cornées, Très bon état |
Collection | Libretto |
Dimensions | 12x17x1.5cm |
Editeur | Phébus |
Nb pages | 234 |
Numéro dans la collection | 298 |
Ali Pacha ( Alexandre DUMAS )
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