Une anthologie de contes et de chroniques du grand auteur brésilien, choisis pour présenter le cheminement philosophique de l'auteur : depuis la « Théorie du médaillon », manuel à l'usage des arrivistes, jusqu'au « Miroir » qui révèle l'absence de moi, en passant par le cynisme et l'égoïsme. On découvre l'humour noir et décapant de sa vision du monde à travers quelques histoires bien racontées.
« Heureux qui découvre aujourd'hui Machado de Assis ! Ses nouvelles et ses romans, bien que traduits en partie, constituent l'une des oeuvres les plus méconnues du XIXe siècle. Brésilien, il l'est certainement. Mais écrivain, il l'est plus encore, et c'est pourquoi le lecteur en quête d'exotisme sera probablement déçu : Machado se compare plus facilement à Tchekhov qu'à Jorge Amado. Outre les grands romans, comme les Mémoires Posthumes de Bras Cubas ou Dom Casmurro, ou les nouvelles fameuses telle que L'Aliéniste, manquaient à l'édition française les contes philosophiques qui éclairent le travail de sape et de construction de la réalité dans la conscience des personnages. La Théorie du médaillon, manuel du parfait arriviste, ou encore Le Secret du bonze, véritable théorie de la communication publicitaire - à l'esbroufe - sont parmi les nouvelles de ce recueil, qui présente également des chroniques parues dans les quotidiens de Rio dans les années 1880 et 90. Ce recueil se veut à la fois introduction à la lecture des grands romans, et traduction aussi fidèle que possible, respectant la sobriété du style et les envolées parodiques. Nous espérons donner ainsi une certaine profondeur de lecture aux oeuvres de ce citoyen de Rio et du monde. » Florent Kohler
« Machado de Assis, génie de l'ironie...
L'œuvre romanesque du grand écrivain brésilien de la fin du XIXe siècle révèle un univers qui dépasse largement les frontières de l'exotisme. Son art de l'observation sceptique et de l'analyse sans complaisance des travers humains le place parmi les grands noms du roman universel. [...] Mais revenons à notre question initiale : d'où vient le génie de Machado de Assis ? dans quelle généalogie l'inscrire ? Il donne lui-même une réponse possible dans la brève préface de Bras Cubas. Il y parle d'une "oeuvre diffuse" qui suit "la manière libre d'un Sterne ou d'un Xavier de Maistre (l'auteur de Voyage autour de ma chambre)". On peut aussi ajouter le nom de Diderot et, plus près de nous, celui d'Italo Svevo.
Cet héritage et cette postérité se devinent dans la merveilleuse liberté d'inspiration et de composition, l'esprit funambulesque et supérieurement ironique de Machado. Par exemple, lorsqu'il fait intervenir l'Auteur, tel un personnage oblique, dans le cours de la fiction, pour houspiller ses personnages, donner son avis sur tout... Le doute n'est pas permis : Machado de Assis est l'un des très grands noms du roman, pas seulement brésilien mais universel. » Le Monde des Livres, Lemonde.fr (https://www.lemonde.fr/livres/article/2005/08/18/machado-de-assis-genie-de-l-ironie_681102_3260.html)
« Les Editions Métailié poursuivent pour notre plus grand bonheur la réédition en poche de l'œuvre du grand écrivain brésilien Joaquim-Marias Machado de Assis, né en 1839, décédé en 1908. Il faut dire qu'Anne-Marie Métailié a appris, dit-elle, le portugais en lisant Dom Casmurro et les Yeux de ressac, qu'elle a publié voilà vingt ans. Mulâtre, descendant d'esclaves, il s'est toujours présenté comme un écrivain à l'européenne, distingué, bourgeois, honoré, fondateur de l'Académie des lettres brésiliennes dont il fut le premier président. Ses romans et ses nouvelles regorgent d'ironie, de folie, d'humour, de scepticisme narquois. Son style et ses intrigues ouvrent des failles, font éclater le temps, l'intrigue, la narration. » Martine Silber, letemps.ch (https://www.letemps.ch/culture/temps-poches-suite-8)
J.M. Machado De Assis (1839-1908) est né à Rio, d’un père noir descendant d’esclave et d’une mère portugaise. Il est également mort dans cette ville. Après avoir exercé une multitude de métiers, dont typographe à l’imprimerie nationale, il devient le plus grand auteur brésilien du XIXe siècle. En 1897, il crée l’Académie brésilienne des Lettres. Auteur prolifique, au regard cynique et ironique, il est le maître pour déjouer les apparences des faits et débusquer la folie. La société du Rio fin de siècle apparaît sur fond d’absurde. Il est l'auteur notamment de Mémoires posthumes de Bràs Cubas, de L'Aliéniste, de Quincas Borba, de Ce que les hommes appellent Amour, d'Esaü et Jacob, de La Montre en or et de Dom Casmurro et les yeux de ressac, tous publiés aux Editions Métailié.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Comme neuf, Pas de pli de lecture au dos |
Collection | SUITES |
Date parution | 2001 |
Dimensions | Broché, Format poche |
EAN | 978-2864244134 |
Editeur | Métailié |
Genre/Thème(s) | Nouvelles |
ISBN | 2864244136 |
Nb pages | 153 |
Numéro dans la collection | 52 |
Traduction | Florent Kohler, Traduit du portugais (Brésil) par |
La Théorie du Médaillon et autres contes ( Joachim-Maria MACHADO DE ASSIS ) - Poche
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