« On aurait dit qu'en prenant une photo, il pouvait, à tout instant, réincarner une vie antérieure - une vie où un corps ne se voûtait pas, où les cheveux ne tombaient pas, où une existence future n'avait pas de raison d'être. Il suspendait le temps dans le creux de sa main fermée. (...) Un jour Manley avait eu seize ans et, à cause de cela, Manley avait éternellement seize ans. »
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n peut résumer Le Chant du coyote en disant qu'il s'agit d'un roman sur l'amour d'un père et de son fils unis dans le souvenir de la mère, en dépit de la pudeur et de relations difficiles. Mais il faut dire - et surtout - que Le Chant du coyote est la révélation d'un écrivain exceptionnel, l'un de ceux dont on se dit dès les premières pages lues qu'on ne va pas l'oublier de sitôt. Parce que son livre est fort, émouvant et fertile. Mais surtout parce que mieux que vrai, mieux encore qu'exact, McCann écrit juste. D'où ce contact qui s'établit immédiatement entre le texte et soi-même, et ces images de vie qu'il donne à voir et qui ne s'effaceront pas, de longtemps, on l'a compris, de la mémoire du lecteur.
L’héritage paternel dans Le Chant du coyote : entre mémoire et réinvention
Premier roman de Colum McCann, Le Chant du coyote (1995) plonge dans la quête identitaire d’un fils retournant en Irlande après une longue absence. À travers une narration rétrospective, le récit explore la relation père-fils, mêlant souvenirs, transmission et désir d’émancipation.
Mais l’influence paternelle ne se limite pas au cadre familial : McCann inscrit son œuvre dans un dialogue avec la littérature qui l’a précédé. Entre figures bibliques, mythologiques et références aux écrivains de la Beat Generation, il ne se contente pas d’hériter : il réécrit, transforme et s’approprie ces inspirations. Plutôt qu’une rivalité œdipienne avec ses prédécesseurs, son roman s’affirme comme un espace d’intertextualité, où chaque référence devient matière à réinvention.Ainsi, Le Chant du coyote n’est pas un récit écrasé par ses influences, mais une œuvre qui joue avec elles, prouvant que l’héritage littéraire n’est pas une contrainte, mais un terrain d’expression libre et conscient.— Auteur inconnu, Influences paternelles dans Le Chant du coyote, Presses Universitaires de Rennes,
Quand les silences en disent long
« Le Chant du coyote est de ces premiers livres qui vous marquent. Ce n'est pas seulement l'histoire d'un père et d'un fils unis dans une relation d'amour-haine autour d'une mère absente. Ce n'est pas seulement le portrait en creux de cette absente, ni la description poignante du père alliée à l'impuissance du fils. C'est surtout – encore cette pudeur si percutante chez McCann – tout ce qui se loge dans les interstices des dialogues. »
— Florence Noiville, Le Monde
Un roman qui réconcilie
« Le livre refermé, on reste longtemps bercé par les dernières images du père et du fils, enfin capables de se parler, d'évoquer leur drame commun. La magie McCann a fonctionné à plein. »
— Bruno Corty, Le Figaro
Colum McCann, traqueur d'âmes
« Colum McCann est un écrivain, un grand. Ses mots, ses phrases, ses romans, traquent l'âme des êtres, fouillent les consciences jusqu'aux recoins de la nuit.. »
— Fabrice Lanfranchi, LHumanité
Colum McCann, écrivain irlandais né à Dublin en 1965, partage aujourd'hui sa vie entre New York, sa femme et leurs trois enfants. Son parcours littéraire est couronné par de prestigieuses récompenses, notamment les prix Hennessy (1992) et Rooney (1994) pour ses nouvelles, qui ont fait de lui une figure incontournable de la scène littéraire irlandaise.
L'auteur d'une œuvre dense et variée, McCann a signé trois recueils de nouvelles marquants : La Rivière de l'exil, Ailleurs, en ce pays, et Treize façons de voir. Mais c'est dans le domaine du roman qu'il a véritablement marqué les esprits, avec sept ouvrages à son actif. Parmi ceux-ci, on retrouve des titres essentiels comme Le Chant du coyote, Les Saisons de la nuit, et Danseur, mais aussi Zoli, et son fameux Et que le vaste monde poursuive sa course folle. Ce dernier a fait sensation en remportant plusieurs distinctions, dont le prix du Festival de cinéma américain de Deauville, le titre de Meilleur Livre de l'année décerné par le magazine Lire, et le National Book Award, un des plus grands honneurs littéraires américains.
Loin de se limiter à son œuvre romanesque, McCann est également à l'initiative de l'ouvrage collectif Être un homme, une collection de 75 textes d'auteurs internationaux rassemblés pour son association Narrative4. Il a aussi écrit un ouvrage plus personnel, Lettres à un jeune auteur, qui mêle conseils et réflexions sur l'écriture.
Tous ses ouvrages sont parus chez Belfond et sont désormais disponibles en réédition chez 10/18, ce qui permet de redécouvrir la richesse de son univers littéraire.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pas de pli de lecture au dos, Très Bon état (Proche de "Comme neuf") |
Collection | Domaine Étranger |
Date parution | 1999 |
Dimensions | Broché, Format poche |
EAN | 9782264027665 |
Editeur | 10/18 |
ISBN | 2264027665 |
Nb pages | 282 |
Numéro dans la collection | 2799 |
Titre original / Titre secondaire / Sous-titre | Songdogs |
Traduction | Renée Kérisit, Traduit de l'anglais (Irlande) par |
Le chant du coyote ( Colum McCANN ) - Poche
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