LES BÉBÉS DE LA CONSIGNE
AUTOMATIQUE
Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. La recherche de leur identité les entraînera dans les bas-fonds de Tokyo, où Hashi se prostitue avant de devenir un chanteur de rock adulé, tandis que Kiku, champion de saut à la perche, se retrouve en prison pour parricide. Le roman suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.
Dans un style déroutant mêlant l'horreur au comique, la poésie à des images de bande dessinée, avec une imagination foisonnante évoquant les romans de Gabriel Garcia Marquez, Murakami nous offre une vision de cauchemar du Japon de cette fin de siècle, et un reflet à peine déformé de notre monde moderne qui abandonne ses Enfants tristes. Mais les héros de Murakami, descendants de Nimier, Salinger ou Fitzgerald, ne se suicident plus, ils assassinent.
Traduit du japonais par Corinne Atlan
« Ses petits camarades de l'orphelinat furent adoptés les uns après les autres, les plus mignons en premier. Le dimanche, après la prière, de nombreux couples venaient observer Kiku et ses camarades qui jouaient dans la cour. Kiku n'était pas particulièrement laid, mais les enfants qui avaient perdu leurs parents dans des accidents de la route étaient les meilleurs candidats à l'adoption. Les enfants abandonnés n'étant pas très demandés, il fallait qu'ils soient particulièrement mignons. Et Kiku resta dans les invendus jusqu'à ce qu'il soit en âge de gambader. »
L' AUTEUR
Murakami Ryû est reconnu comme l’un des chefs de file de la littérature contemporaine japonaise. Après avoir étudié le design à l’université des Beaux-Arts de Tokyo, il publie en 1976 son premier roman, Bleu presque transparent, qui obtient la même année le prestigieux prix Akutagawa, l’équivalent du Goncourt au japon. La violence et l’érotisme de ce roman à la sensibilité « punk » firent sensation au Japon, avec près d’un million d’exemplaires vendus six mois après sa sortie en librairie. Dans son second roman, La guerre commence au-delà de la mer, il reprend les mêmes thèmes et décrit une société crépusculaire et corrompue promise à une fin prochaine. 1969 est une évocation plus légère, oscillant entre humour et nostalgie, des années de lycée de l’auteur, marquées par la culture pop et l’esprit contestataire des années 1960.
Mais c’est dans Les Bébés de la consigne automatique que son talent se confirme et que sa renommée s’établit. Dans un style déroutant mêlant la poésie à des images de bande dessinée, avec une imagination foisonnante, Murakami offre une vision de cauchemar du Japon de la fin du vingtième siècle, et un reflet à peine déformé de notre monde moderne. (www.editions-picquier.com)
| ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pas de pli de lecture au dos, Très bon état |
| Collection | Poche |
| Date parution | 1998 |
| Dimensions | Format poche |
| Editeur | Éditions Philippe Picquier |
| Nb pages | 520 |
| Titre original / Titre secondaire / Sous-titre | Coin Locker Babies |
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Les Bébés de la consigne automatique ( Ryû MURAKAMI ) - Format poche
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