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«Lorsque, à la même époque, Abraham Lincoln décida d’abolir l’esclavage – et il ne s’agissait là que de quatre millions d’esclaves noirs, à rapporter à plus de vingt millions de serfs russes – il le paya d’une longue et sanglante guerre civile, alors que la réforme russe s’accomplit dans un climat de paix civile, certes assombri de révoltes locales, mais limitées, et de manifestations d'hostilité verbale. Au regard de l’immensité de la tâche qu’il avait devant lui, Alexandre II ne se place-t-il pas, de ce fait, au premier rang des réformateurs ? »
Alexandre II, le tsar immolé (L'abolition du servage, p. 290)
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l’issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. De 1613 à 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie. Les Romanov ont gouverné un empire devenu le pays le plus étendu du monde – ce qu’il est encore en 2013.
Cette dynastie exceptionnellement brillante, certains empereurs - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - comptent parmi les plus hautes figures de l’histoire universelle, a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale.
Pourtant, le sang n’a cessé de couler au pied du trône. De là, trois questions, l’histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin tragique de cette dynastie était-il écrit dans son passé : invasions, cultures, religions diverses qui se mêlaient sur la terre russe ?Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement à la tragédie finale et au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?
« L’histoire des Romanov, écrit Mme Hélène Carrère d’Encausse, est un extraordinaire «roman du pouvoir», mais toujours accompagné de sang, ce qui confère à cette dynastie «une dimension constamment tragique qu’on ne rencontre chez aucune autre en Europe». Si tous méritent de retenir l’attention, trois se distinguent particulièrement à ses yeux - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - pour l’éclat avec lequel ils ont répondu au double défi lancé par l’histoire de la Russie : comment rattraper le retard dû à la longue stagnation des années mongoles (1238-1480) ? Comment réintroduire la Russie dans l’histoire de l’Europe en fondant un Etat russe de type européen ? Ces deux questions constituent les lignes de force du beau livre que la Secrétaire perpétuelle de l’Académie française consacre aux douze monarques qui se sont succédé sur le trône moscovite à partir de 1613. » Franck Jacques, LaLibreBelgique
L' AUT[EU]RE
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d’Encausse est membre de l’Académie française depuis 1991 où elle a été élue Secrétaire perpétuel en 1999. Elle a reçu le prix Aujourd’hui pour L’Empire éclaté (Flammarion) en 1978, le prix Louise-Weiss en 1987, et le prix Comenius en 1992 pour l’ensemble de son œuvre. Sa biographie de Nicolas II (Fayard 1996) a obtenu le prix des Ambassadeurs en 1997. Hélène Carrère d'Encausse a publié de nombreux ouvrages, notamment, La Gloire des nations (Fayard, 1990), Victorieuse Russie (Fayard, 1992), Le Malheur russe (Fayard, 1988), Lénine (Fayard, 1988), Catherine II (Fayard, 2002), L'Impératrice et l'abbé (Fayard, 2003) et L'Empire d'Eurasie (Fayard, 2005), et Alexandre II, le printemps de la Russie.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pli de lecture au dos, Très bon état |
Collection | Histoire |
Couleurs/N&B | Illustrations en couleurs et en noir et blanc |
Date parution | 2013 |
Dimensions | Grand format souple broché (14x22x4cm) |
EAN | 978-2213677590 |
Editeur | Fayard |
ISBN | 2213677590 |
Illustrations | Encart central de 12 pages d'illustrations |
Nb pages | 442 |
Les Romanov - Une dynastie sous le règne du sang ( Hélène CARRÈRE D'ENCAUSSE )
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