Son Excellence (Le comte d'Abranhos) fut publié après la mort d'Eça de Queiroz. Ecrit en 1871 et 1880, il fait partie, avec Le Crime du Padre Amaro, Le Cousin Bazilio, La Capitale, Alves & Cie et Les Maia, d'une suite visant à décrire la société portugaise telle qu'elle existait depuis 1830. C'est sans doute une des satires les plus violentes jamais écrites sur les moeurs politiques, d'où, peut être, sa non-publication du vivant de l'auteur...
Conçu comme un hommage rendu à Son Excellence le comte d'Abranhos par son secrétaire particulier, c'est en réalité l'étalage des bassesses, forfaits et infamies commis par ladite Excellence pour accaparer le pouvoir et le garder.
D'une irrésistible drôlerie, d'une méchanceté à peine exagérée, ce livre sulfureux n'a rien perdu de son actualité. Parallèlement paraît, dans la collection « Minos », Le Mystère de la route de Sintra, un roman de jeunesse écrit avec Ramalho Ortigão.
« Le livre, se présente comme un ensemble de « notes biographiques » rédigées par le narrateur, Z. Zingalo, secrétaire particulier de « son Excellence le comte d'Abranhos ». Dissimulé derrière l'hagiographe, l'écrivain fait assaut d'ironie et de cynisme. Il ne laisse rien en place, moque l'Etat et la bourgeoisie, ricane contre l'Eglise, dénonce les prétentions de la presse; la famille n'est elle-même qu'un déplorable arrangement d’intérêt... On se croirait chez Swift ou Hogarth. » Patrick Kéchichian, Le Monde
« La publication de cette satire corrosive, écrite entre 1871 et 1880, fut posthume, on devine pourquoi. Parfois hilarante, toujours souriante, c'est également une lecture salubre : stigmatisant subtilement l'opportunisme politicard et les compromissions scandaleuses, l'ouvrage démonte les mécanismes de la phraséologie laudative, l'art d'éluder ou de farder le pire dans les enroulements de périodes mielleuses, hagiographiques et cicéroniennes. L'art de duper et d'embobeliner lecteurs, auditeurs ou spectateurs. On ne fait allusion à personne… mais le vaccin que propose ce roman est toujours d'actualité. » Jean-Charles Gateau, Le Temps
Né à Povoa de Varzim, petite ville du Nord du Portugal, en 1845, José Maria de Eça de Queirós ou Queiroz fut consul à Paris de 1888 jusqu'à sa mort, en 1900, à Neuilly. L'œuvre de cet immense écrivain (« un des plus grands de tous les temps », d'après Jorge Luis Borges) a petit à petit conquis un vaste public en France.
La Différence a déjà publié de lui Le Cousin Bazilio, 202 Champs-Elysées, Le Mystère de la route de Sintra, Le crime du Padre Amaro, L'Illustre Maison de Ramires, Alves & Cie et, dans la collection Minos Le Mandarin et Lettres de Paris. Il meurt des suites d'une maladie le 16 août 1900 à Neuilly.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Comme neuf, Pas de pli de lecture au dos |
Collection | Minos |
Date parution | 2011 |
Dimensions | 11x17x1.5cm, Format poche |
EAN | 978-2729119287 |
Editeur | La Différence |
ISBN | 2729119280 |
Nb pages | 218 |
Numéro dans la collection | 24 |
Titre original / Titre secondaire / Sous-titre | Sua Excelência - O Conde de Abranhos |
Traduction | Parcidio Gonçalves, Traduit du portugais par |
Son Excellence - Le comte d'Abranhos ( José Maria de EÇA DE QUEIROZ ) - Poche
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