CONTES ET LÉGENDES DU VAL-D'OISE
Les récits réunis dans ce recueil ne sont pas spécialement destinés aux enfants. On peut les lire à tout âge. L'humour y côtoie le fantastique et la Préhistoire y fait bon ménage avec le XIXe siècle. De la Pierre-Turquaise aux châteaux de la Chasse et de Villarceaux, on y rencontre des elfes, des fantômes, un Gaulois, des saints, un ermite, un passeur, un guérisseur, mais aussi Ninon de Lenclos ou Van Gogh.
Ces légendes nous transportent à Cergy, Pontoise, Argenteuil, Sannois, Ermont, Montmorency, Deuil-la-Barre, Chars, Parmain, Guiry-en-Vexin, Villers-en-Arthies, Genainville ou Auvers-sur-Oise.
Illustrations de Denis BAUDRIMONT
Les Pierres-qui-tournent (p.9)
Au solstice d'hiver, hommes et bêtes doivent affronter la nuit la plus longue de l'année. C'est le moment où, même si, forcément, cela les pique un peu, les hérissons se serrent les uns contre les autres, tandis que les écureuils font de leurs panaches des châles de grands-mères et que les sangliers grognons enfouissent leurs groins humides dans leurs longues soies de porcs des bois. Or, au temps où les animaux parlaient encore - entre eux ou avec les gens, de tout et de rien, comme nous - c'est précisément au solstice d'hiver que, dans quatre villages du Vexin, on pouvait assister - à la même heure et avec un ensemble digne d'un corps d'élite - à un étrange phénomène. Quelques jours avant Noël, en effet, les bons gros menhirs frigorifiés de ces communes avaient pris l'habitude de pivoter un petit coup, sans doute pour se dégourdir les soubassements ou commémorer Dieu sait quoi.
À cette époque, c'est-à-dire celle où chaque enfant osait encore mener sa vie comme une grande aventure, les pierres sacrées de Parmain, Chars, Guiry-en-Vexin ou Saint-Clair-sur-Epte étaient moins isolées qu'elles ne le sont aujourd'hui. Elles formaient en effet de grands cercles ou vivaient alignées, sans pour cela tourner en rond ou marcher au pas... Les pierres ne parlaient plus depuis longtemps, mais elles aimaient encore la compagnie, comme nous autres, malgré nos grands airs. Dans le Val-d'Oise du IIIe millénaire, il ne reste plus que six menhirs et quinze dolmens, mais il fut un temps où les druides menaient rondement la danse autour des pierres levées. Des jeunes filles parées de couronnes de marguerites et des lapins facétieux célébraient le retour de la belle saison, tandis que les chevreuils racontaient aux petits d'hommes leurs premiers pas tremblants d'hôtes graciles de nos bois.
LE[S] AUTEUR[S]
Philippe Cerchiari vit, enseigne et écrit en Val-d'Oise. Amoureux des arts et de la nature, il se passionne pour son département auquel il a déjà consacré un "roman-promenade" intitulé Le Ventre chaud du poisson vert.
Ingénieur de formation, Denis Baudrimont consacre ses heures de liberté au dessin, à la peinture et aux régates fluviales. Dans ses aquarelles et ses monotypes, c'est en gourmet qu'il croque natures mortes et paysages urbains : ses illustrations ne sont pas le moindre charme de cet ouvrage.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pas de pli de lecture au dos, Très bon état |
Collection | Provinces mosaïques |
Couleurs/N&B | Illustrations en noir et blanc |
Date parution | 2007 |
Dimensions | Format poche |
Editeur | ALAN SUTTON |
Nb pages | 142 |
Contes et légendes du Val-d'Oise ( Philippe CERCHIARI )
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