« Laissez-moi souffrir, laissez-moi guérir, laissez-moi seule. Ne croyez pas que m'offrir l'amitié pour remplacer l'amour puisse m'être un baume ; c'en sera peut-être un quand je n'aurai plus mal. Mais j'ai mal ; et, quand j'ai mal, je m'éloigne sans retourner la tête. Ne me demandez pas de vous regarder par-dessus l'épaule et ne m'accompagnez pas de loin. Laissez-moi. »
Une jeune femme qui se bat contre la maladie, de retour au sanatorium dont elle ne reviendra peut-être pas, ouvre une lettre que vient de lui remettre son amant. Lettre de rupture, ou plutôt de congé. A quoi elle répond ici au nom de cette Vie qu'elle risque de n'avoir plus longtemps à vivre, mais qu'elle persiste à vouloir exempte de toute tiédeur, de tout compromis.
Un cri pur, sur le mode intraitable, et la revendication blessée mais sûre de soi d'un amour de haute exigence qui revendique à la fois le partage total et la lucidité.
Le livre de Marcelle Sauvageot (1900-1934), publié peu de mois avant sa mort (d'abord sous le titre de Commentaire), longtemps introuvable malgré quelques brèves reprises en librairie, fut salué en son temps par les plus grands.
« Autopsie rigoureuse d'un amour, des faux-semblants et des complaisances dont il s'est nourri, avant que d'en mourir, ce texte n'a pas pris une ride. » Télérama
« Un ouvrage qui est, en quelque sorte, d'harmonie et de contrepoint - où chaque thème à sa réponse, chaque idée sa complémentaire, et qui témoigne d'une vie mentale exceptionnelle, singulièrement divisée contre soi-même. » Paul Valery
« Premier livre écrit par une femme qui ne soit pas de soumission... Livre de tristesse noble ; livre de dignité ! Admirable ! » Clara Malraux
« Un petit volume si amer, si pur, si noble, si lucide, si élégant, si sévère et d'une tenue si haute dans son allure désolée et déchirée. On serait presque tenté de dire que c'est là un des chefs-d'œuvre de la plume féminine, s'il n'était inconvenant d'introduire une idée de littérature dans cette confession d'une fierté clairvoyante et meurtrie. » Paul Claudel
« Une flamme très pure défiant la vie. » René Crevel
« Cette attention à ce qui est en elle, Marcelle Sauvageot paraît la détenir à l'état inné, et elle l'exerce avec une simplicité qui semble chez elle le naturel même de la rigueur. » Charles du Bos
Née en 1900 à Charleville (Ardennes), Marcelle Sauvageot était une professeure agrégée de lettres dans le collège de garçons de cette ville. Vers la mi-vingtaine, elle tombe malade de tuberculose et enchaîne une série de longs séjours en sanatorium : d'abord à Tenay-Hauteville dans l'Ain où elle commence son essai à la suite d'une déception amoureuse, puis plus tard à Davos, en Suisse, sa dernière demeure. Marcelle Sauvageot est décédée le 6 janvier 1934. Elle repose au cimetière de Trésauvaux, dans la Meuse, en Lorraine, d’où était originaire sa famille.
Elle laisse en héritage une œuvre unique. Une œuvre remise à un éditeur trois ans après son écriture, avec le soin d'en trouver le titre. (Source Wikipedia)
À NOTER... | Paru également parfois sous les titres « Commentaire : récit d'un amour meurtri » ou « Laissez-moi : commentaire » |
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pas de pli de lecture au dos, Très Bon état (Proche de "Comme neuf") |
Collection | d'aujourd'hui |
Date Parution Originale | 1934 |
Date parution | 2004 |
Dimensions | 14x21x1cm, Grand format souple broché |
EAN | 9782859409623 |
Editeur | Phébus |
ISBN | 2859409629 |
Nb pages | 124 |
Laissez-moi ( Commentaire ) - Grand Format ( Marcelle SAUVAGEOT )
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