« Je choisis la plus grande et la plus belle maison pour aller cogner à l'huis. Le vieil homme qui vient de m'ouvrir me considère d'un oeil méfiant. J'essaie d'expliquer qui je suis, où je vais, mais je suis sans doute trop fatigué et mon vocabulaire turc se fait la malle. En désespoir de cause, je sors mon petit message-sésame et le lui tends. Il le lit, me dévisage en prenant son temps puis, de l'index il se frappe plusieurs fois le front : cinglé. C'est tellement inattendu et je suis si content d'avoir atteint mon but et d'être libéré de mes peurs que je ne me formalise pas, au contraire; j'éclate de rire. Alors il sourit, s'efface et m'invite à entrer. » (Page 78, Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie)
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie
Bernard Ollivier aura cheminé, la retraite venue, d’un bout à l’autre de l’Asie, d’Istanbul à Xi’an, en longeant l’ancienne route de la Soie. Quatre années passées les chaussures aux pieds, essentiellement à la belle saison, afin de pouvoir franchir les hauts cols d’Anatolie et du Pamir impraticables en hiver.
Quatre années racontées au fil des jours dans un récit qui n’est en rien l’évocation d’un exploit, mais bien le partage d’une aventure humaine rare, par un voyageur émerveillé allant de rencontre en rencontre et qui constate que son projet lui est aussi mystérieux que le monde.
Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande
Des dernières passes du Kurdistan au terrible désert de Karakoum impossible à traverser l’été, de Tabriz, Nichapour ou Téhéran, Bernard Ollivier poursuit sa route.
À dos de chameau d’abord, puis devenu chameau lui-même pour transporter l’indispensable provision d’eau, il continue, sans cesse émerveillé, sa marche vers Samarcande et ses coupoles d’or…
Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes
Des neiges du Pamir aux ruelles de Kashgar, seule métropole d’Asie centrale à vivre encore à l’heure des Mille et Une Nuits, des interminables déserts du Taklamakan et de Gobi à la Chine des Hans, Bernard Ollivier continue de marcher sur la route de la soie.
Il en arrive, chemin faisant, après être passé sur les traces des anciens fidèles à l’enseignement du Bouddha, à regretter la générosité de l’Islam si familier au voyageur. S’il tire quelques conclusions personnelles et peine à retrouver les repères d’un monde soit-disant moderne, c’est toujours sur le ton pudique et réservé qui donne à son récit l’écho de l’universel…
« Bernard Ollivier est un voyageur. Il ne se prend pas pour un écrivain. Le résultat est qu’il écrit souvent mieux que les écrivains-voyageurs patentés : simplement, avec pour seul souci, plutôt que la belle page, le compte rendu véritable de son expérience. Il ne voyage pas pour écrire, ni pour faire un livre. Il voyage comme le font tant de héros de Conrad : pour se découvrir. » Pierre Lepape, Le Monde
Né en 1938, Bernard Ollivier est un journaliste français, célèbre pour son aventure de marcheur impénitent le long de la Route de la Soie, qui a donné lieu au livre La Longue marche. François Dermaut est illustrateur et l’un des meilleurs aquarellistes de sa génération.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Pas de pli de lecture au dos, Très bon état |
Date parution | 2009 |
Dimensions | Format poche |
EAN | 978-2752900784, 978-2752900791, 978-2752900807 |
Editeur | Phébus |
Genre/Thème(s) | Récit de voyage |
Nb pages | 972 |
Numéro dans la série | 1, 2, 3 |
Série | Longue marche |
Lot de livres - Longue marche : À pied de la Méditerranée jusqu'en Chine par la route de la soie - Tomes 1, 2 et 3 ( Bernard OLLIVIER ) - Poche
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