Lorsqu’on m'a suggéré d'écrire mes souvenirs, j'ai pensé que ce serait non seulement amusant, mais facile, car aux soirs d'insomnie, les souvenirs m'arrivent en rangs serrés.
Et puis je me retrouve devant ma feuille blanche. Les souvenirs cognent à la porte, mais si j'ouvre, ils vont entrer pêle-mêle comme je les vois, comme je les sens. Je suis sûr que je vais être incapable de canaliser tout cela méticuleusement. Je suis inquiet, comme si j'abordais une distance sur laquelle je n'ai jamais couru. En fait, c'est cela, ni plus ni moins. Je vous le dis, j’ai un peu le trac d'être « toc ». Je croyais pourtant en avoir bien fini avec le trac. Rien n’est jamais fini. Allez ! tant pis, je plonge, je le fais ce voyage sentimental. J'ai au moins un avantage dans cette course : je ne suis pas le favori, je ne suis pas l'homme à battre, je ne vise pas de record du monde. Tout ce que je peux vous promettre, c'est ma sincérifé. Vous parler tout net, tout cru, comme je sens les choses, comme je me sens, en direct, voilà ce que je veux.
Mais je vous l'assure, j'ai le trac ! Si c'est comme pour mes courses, ça passera en route.
Je le souhaite...
Garçons à partir de 12 ans