« Mon âme a besoin de largeur et de hauteur. Et pourtant je mène une vie mesquine, à courir après les roubles et les kopecks. Il n'y a rien de plus minable que la vie bourgeoise avec ses petites pièces de monnaie, ses conversations absurdes et ses vertus inutiles et conventionnelles.
Mon âme s'est flétrie parce que je travaille pour de l'argent et que l'argent est au centre de mes activités. Cette sensation insupportable et un zeste de bon sens me font considérer mon métier d'écrivain avec mépris : je n'ai aucune estime pour ce que j'écris, et ce que j'écris me révulse et m'ennuie.»
Petit-fils de serf et fils d'un boutiquier en faillite, Anton Tchekhov (1860-1904) commence à écrire pour gagner de quoi finir ses études de médecine, et continue à le faire parce que ses «balivernes» lui rapportent plus que ses malades.
Persuadé qu'il n'a rien à dire, il se tourne vers le théâtre, et laisse à ses personnages la charge d'assumer des propos qui ne sont pas les siens. Quand sa bonne étoile lui assure enfin des revenus suffisants et un succès qu'il croit immérité, Tchekhov, déjà très malade à moins de quarante ans, arrête presque d'écrire, persuadé qu'après sa mort tout le monde l'aura oublié.
Ce livre est le récit de la vie, banale et fabuleuse, d'un homme qui haïssait le mensonge et la violence, leur préférant l'amour et la liberté la plus absolue.
« Pour préparer sa biographie, Virgil Tanase est allé consulter les archives à Moscou, a lu des livres inédits en France, des correspondances ou souvenirs d'amis de Tchekhov. Il n'a pas appris grand-chose dans les lettres écrites par l'auteur de La Cerisaie et de Sakhaline. « Elles sont connues, dit-il, et sa soeur Macha, qui s'est occupée de les rassembler, a détruit tout ce qui ne faisait pas honneur à son frère. » En revanche, Virgil Tanase a beaucoup puisé dans les lettres et les livres des amis de Tchekhov. Il en a tiré une extraordinaire galerie de personnages, qui donne le meilleur de sa biographie.
De la même manière, Virgil Tanase sait faire vivre les endroits, de Tarangov, la petite ville portuaire de la mer d'Azov, où Tchekhov est né, en 1860, à Badenweiler, la ville de cure allemande où il est mort, en 1904. (...) Le Tchekhov que Virgil Tanase fait vivre est un homme aussi préoccupé par la protection de la nature (il peste quand sont abattues des forêts) que par son activité de médecin, où il se donne sans compter. » Brigitte Salino, Le Monde
Histoires d'affranchis ♦ Dans mon enfance, je n'ai pas eu d'enfance ♦ La Belle Hélène ♦ Comment on devient écrivain ♦ Moscou, Moscou ♦ Cinq kopecks la ligne ♦ Huit kopecks la ligne ♦ Dr Tchekhov ♦ Depuis trois jours du sang coule de ma gorge ♦ De la façon dont Antocha Tchekhonte devient Anton Pavlovitch Tchekhov ♦ Ordre de quitter la ville dans les vingt-quatre heures ♦ Je ne condamne personne, je ne donne raison à personne ♦ Malheureux et mécontent ♦ Celui qui ne veut rien, n'espère rien et ne craint rien ♦ L'île de Sakhaline ♦ Les cochers lisent les journaux ♦ Tchekhov, propriétaire terrien ♦ Lika, une comédie ♦ Un auteur dramatique nul ♦ Je ne veux pas de cette immortalité ♦ Il a beaucoup maigri ♦ La Mouette ♦ Le Reptile vert ♦ L'affaire est conclue ♦ Une pièce ennuyeuse, monotone et déplaisante ♦ Tracas domestiques ♦ Les choses vont comme elles doivent aller ♦ Les biographies finissent toujours mal
Né en 1945 à Galatzi, en Roumanie, Virgil Tanase fait des études de lettres avant d’être admis dans la classe de mise en scène de l’Institut de théâtre de Bucarest.
À la suite de la publication à Paris de son premier roman : Portait d’homme à la faux dans un paysage marin (Flammarion, 1976), interdit en Roumanie, et d’un entretien virulent dans « Les Nouvelles littéraires », il est obligé de quitter son pays. À Paris, il continue une carrière littéraire couronnée par le Prix de littérature de l’Union latine et le Prix de dramaturgie de l’Académie roumaine. Ses romans, rédigés dorénavant en français, mettent en œuvre une nouvelle forme de construction littéraire : la « métaphore narrative » qui associe des récits disparates dont le voisinage projette une signification qu’aucun ne peut imposer par lui-même.
Après une thèse de doctorat sous la direction de Romand Barthes consacrée à la « sémiologie de la mise en scène », Virgil Tanase reprend son activité de metteur en scène et réalise une trentaine de spectacles en France et en Roumanie. .
Professeur occasionnel dans différentes écoles de théâtre, Virgil Tanase enseigne aujourd’hui l’histoire des spectacles à l’Institut international de l’image et du son. (Source maison des écrivains et de la littérature - https://www.m-e-l.fr/virgil-tanase,ec,252)
À NOTER... | Quelques passages surlignés au stylo bille, Trois phrases ajoutées à la main sous la présentation du début, Un nom inscrit en page titre, Voir photos jointes |
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Bon état, Pas de pli de lecture au dos |
Collection | Folio Biographies |
Date parution | 2008 |
Dimensions | Format poche |
EAN | 978-2070337873 |
Editeur | Gallimard |
Genre/Thème(s) | Biographie |
ISBN | 2070337871 |
Nb pages | 404 |
Numéro | 36 |
Tchekhov ( Virgil TANASE ) - Poche
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