Ce volume contient :
Tous les jeunes gens tristes - Tendre est la nuit. Autour de «Tendre est la nuit» : Plan général - Esquisse supplémentaire - Comparaison entre le cas réel et le cas du roman - Résumé de la troisième partie - Comment utiliser le matériau médical. Quand sonne la diane - Autres histoires de Basil et de Josephine - Les histoires de Pat Hobby - Stahr [Le Dernier Nabab]. Autour de «Stahr» : Le synopsis du roman - Le dernier plan du roman - Le récit-cadre : Cecelia au sanatorium - Fragment dactylographié : «L'amour de Cecelia pour Stahr». Récits (1924-1939).
PRÉSENTATION DES DEUX VOLUMES (NOUS NE VENDONS ICI QUE LE SECOND)
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C
ette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, «roman inachevé», dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'oeuvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige.
Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles - auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que «Le Diamant gros comme le Ritz» ou «L'Étrange Histoire de Benjamin Button». S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet.
Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'«essais personnels» (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on lira la célèbre «Fêlure», parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression.
Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son oeuvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, «inventeur» d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais «le mythe Fitzgerald» (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments.
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Marc Chénetier, Agnès Derail-Imbert, Philippe Jaworski, Cécile Roudeau et Christine Savinel.
Édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski.
Avec la collaboration de Marc Chénetier, Agnès Derail-Imbert, Cécile Roudeau et Christine Savinel
Au-delà du mythe Gatsby
« L'entrée de Fitzgerald dans la Pléiade consacre enfin à sa juste valeur l'un des plus grands écrivains américains du XXe siècle. Cette édition magistrale, enrichie d'un appareil critique exceptionnel, offre une nouvelle lecture de son œuvre, au-delà des clichés de l'auteur de 'Gatsby'. Les traductions, revues avec minutie, restituent toute la musicalité et la modernité d'une prose qui continue de fasciner par sa lucidité clinique sur l'American Dream et ses désillusions. »
— Le Monde des Livres
La Pléiade révèle le Fitzgerald politique et social
« Galvanisante et nécessaire, l'entrée de Scott Fitzgerald dans la Pléiade révèle un auteur bien plus complexe que l'image du chroniqueur mondain de la Jazz Age. Les volumes, remarquablement documentés, mettent en lumière la dimension sociologique et politique d'une œuvre qui décortique les mécanismes de classe avec une acuité presque sociologique. Les traductions, parfois entièrement repensées, redonnent tout son tranchant à une prose qui n'a rien perdu de sa modernité. »
— Libération
Une relecture radicale de l'auteur américain
« Cette édition Pléiade de Fitzgerald est une déflagration littéraire. Loin du simple hommage à un classique américain, elle propose une relecture radicale de son œuvre, mettant en lumière sa dimension expérimentale et sa critique féroce du capitalisme. Le travail éditorial colossal restitue la généalogie d'une écriture en perpétuelle mutation, obsédée par l'échec et la fragmentation du rêve américain. Une consécration qui est aussi une redécouverte. »
— Les Inrockuptibles
Une œuvre cohérente sous un nouveau jour
« La consécration de Fitzgerald dans le panthéon littéraire de la Pléiade était attendue depuis longtemps. Cette édition, supervisée par des spécialistes de premier plan, nous révèle l'extraordinaire cohérence d'une œuvre qui transcende la chronique des Années folles. Les romans et nouvelles, présentés dans leur intégralité, témoignent d'une conscience aiguë des contradictions américaines, portée par une écriture d'une élégance rare. Un événement éditorial majeur. »
— Le Figaro Littéraire
Fitzgerald redécouvert dans toute son ambition littéraire
« L'arrivée de Fitzgerald dans la collection Pléiade constitue bien plus qu'une reconnaissance tardive. Cette édition définitive, nourrie par les dernières recherches universitaires, révèle l'ambition littéraire d'un auteur trop longtemps réduit à quelques succès. Les nouvelles, notamment, bénéficient d'un éclairage nouveau qui souligne leur audace formelle et leur profondeur psychologique. Un monument éditorial à la hauteur de l'écrivain le plus emblématique de la désillusion moderne. »
— L'Express
Une prose intemporelle dans une vitrine prestigieuse
« La Pléiade offre enfin à Fitzgerald l'écrin qu'il mérite. Cette édition savante, mais jamais pédante, replace l'œuvre dans son contexte tout en soulignant son actualité brûlante. Les traductions, d'une fidélité scrupuleuse, restituent les subtilités d'une langue qui jongle entre lyrisme et précision chirurgicale. On découvre, au fil des pages annotées avec une érudition discrète, un auteur hanté par la fragilité des destins et l'envers sombre du succès. »
— Le Nouvel Observateur
Francis Scott Key Fitzgerald naît à Saint Paul, dans le Minnesota, le 24 septembre 1896. Fils d’un père élégant mais sans fortune et d’une mère issue d’une riche famille irlandaise, il grandit entre ambition sociale et rêves littéraires.
Très tôt, il mise tout sur son talent d’écriture, délaissant l’université de Princeton où il était entré en 1913. Pas de diplôme au bout, mais des comédies musicales, des poèmes… et une frustration tenace de ne pas avoir pu participer à la guerre, terminée avant qu’il n’ait pu s’y illustrer.
Le destin change de visage lorsqu’il rencontre Zelda Sayre, jeune fille du Sud au tempérament flamboyant. Il lui faudra le succès de This Side of Paradise (L’Envers du Paradis), publié en 1920, pour la convaincre de l’épouser. Le roman, immense succès, le propulse porte-parole de la génération du jazz et lui ouvre les portes d’une vie de fastes, d'argent facile… et de dérives.
Zelda et lui s’installent en France dès 1922, entre Paris et la Côte d’Azur, comme nombre d’Américains fortunés profitant de la vigueur du dollar. Dans ce tumulte d’alcool, d’excès et d’inspiration, Fitzgerald signe The Great Gatsby (Gatsby le Magnifique, 1925), considéré aujourd’hui comme son œuvre la plus marquante. Deux romans avaient précédé : The Beautiful and Damned (Les Heureux et les Damnés, 1922) et un recueil, Tales of the Jazz Age (Les Enfants du jazz), contenant la célèbre nouvelle The Curious Case of Benjamin Button (L'Étrange Histoire de Benjamin Button, 1921).
Mais l’euphorie ne dure pas. Le krach de 1929 marque un tournant. Fitzgerald sombre dans l’alcool, Zelda dans la maladie mentale. Internée en Suisse, elle publie en 1932 Save Me the Waltz (Accordez-moi cette valse), roman inspiré de sa propre vie. Fitzgerald, quant à lui, rentré aux États-Unis, publie Tender is the Night (Tendre est la nuit, 1934), roman poignant mais mal accueilli à sa sortie.
À court d’argent, il accepte à contrecœur d’écrire pour le cinéma, s’installant à Hollywood, où il tente de concilier travail de scénariste et écriture romanesque. En 1939, il entame The Last Tycoon (Le Dernier Nabab), roman inachevé dont la publication posthume aura lieu en 1941.
Miné par l’alcool, Fitzgerald s’éteint à Los Angeles d’un arrêt cardiaque le 21 décembre 1940. Il avait 44 ans. Zelda, internée depuis des années, mourra huit ans plus tard dans l’incendie de l’hôpital où elle résidait.
ÉTAT (LIVRE OCCASION) | Avec son étui, Coffret cartonné sans marques apparentes, Comme neuf |
Collection | Bibliothèque de la Pléiade |
Date parution | 2012 |
Dimensions | 11x18x4.5cm, relié en pleine peau, dorure à l'or fin 23 carats |
EAN | 9782070137466 |
Editeur | Gallimard |
Genre/Thème(s) | Beau livre |
ISBN | 2070137465 |
Info édition | Dorure or fin 23 carats, Reliure pleine peau |
Nb de titres/volumes dans la série | 2 |
Nb pages | 1777 |
Numéro dans la collection | 582 |
Numéro dans la série | 2 |
Francis Scott FITZGERALD - Romans, nouvelles et récits, Tome II [Bibliothèque de la Pléiade] - Relié
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