« Je veux changer le monde mais je veux aussi en garder des petits coins pour moi dans l’état qui me plaît : qui ne voudrait changer le monde si c’était aussi facile que cela. »
Mehring est un pur produit de la société blanche sud-africaine des années 60-70, un homme par qui la politique de l'apartheid se perpétue, à bout de souffle. A l'image d'un système schizophrénique, Mehring va sombrer sous le poids de sa propre histoire, de ses contradictions, de sa vacuité. Il verra son fils rebelle et sa maîtresse gauchiste s'éloigner de lui et le laisser avec ses fantômes.
Ce roman, parmi les plus élaborés et les plus poétiques de Nadine Gordimer, a obtenu le Booker Prize en 1974. On y retrouve l'un de ses thèmes favoris : la bonne conscience, les mensonges qui aident certains à vivre et qui forcent d'autres à mourir.