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Dictionnaire des Saints imaginaires et facétieux ( Jacques E. MERCERON ) - Grand Format Dictionnaire thématique et géographique des saints imaginaires, facétieux et substitués en France et en Belgique francophone du moyen-âge à nos jours... 9782020516815

Seuil
ÉTAT (LIVRE OCCASION) - Très bon état
Editeur - SEUIL
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Reconstituer la biographie de sainte Andouille, l'origine de saint Oignon, la légende de sainte Copule, savoir quelle région fêtait saint Pousse-Cul, localiser sainte Flemme, sainte Caquette ou sainte Dévergonde, noter quand fut vénéré saint Foutin, découvrir qui venait prier saint Bandard, ne serait-ce pas une aimable plaisanterie ? Si c'était le cas, il faudrait avouer qu'elle est savoureuse et grandiose. Jacques E. Merceron explore un monde de créations fictives à travers les saints et figures sacrées imaginaires et t
oute la société rurale d'autrefois - miséreuse, inventive, tenace, simplette autant que rouée - se laisse entrevoir dans la création de ces centaines de saints bourrus, naïfs et secourables.

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Descriptif

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Résumé

Loin des pompes de l'Eglise, se presse une cohorte nourrie - mais restée largement occultée - de saints et de saintes soit purement imaginaires, soit substitués à des saints et saintes officiels. Créées tantôt dans un esprit facétieux, tantôt avec un sérieux absolu, c'est par centaines que furent inventées jadis et naguère, par nos ancêtres chrétiens, ces phalanges sacrées de sans-grade, «travailleurs obscurs» de la sainteté issus des profondeurs des terroirs. Faisant concurrence à ces créations populaires, certains auteurs lettrés, manieurs de «langue verte» ou encore dévots et suppôts des confréries badines et bachiques, ont, à partir du Moyen Age, inventé ou popularisé d'autres saints imaginaires, facétieux ou substitués. De multiples passerelles existent d'ailleurs entre ces deux groupes et, bien sûr, les saints officiels et patentés. Résidant dans le clair-obscur des églises, des terroirs et des cœurs, aussi bien qu'entre les pages peu connues d'auteurs célèbres ou d'illustres inconnus, ces saints méritent incontestablement, par l'authenticité charnelle et spirituelle qui les lie au «menu peuple» et à l'invention poétique, d'être redécouverts par les publics les plus divers.

Certes, tout Français qui se respecte connaît encore sainte Nitouche ou saint Glinglin. Certains connaissent même saint Frusquin, voire - dans les milieux ouvriers - sainte Touche, qui marque ou marquait le «jour de la paye». Mais que sait-on au juste de saint Goulipias, sainte Caquette, saint Langouret, sainte Guenille, saint Braillard, sainte Pissouse, saint Grelottin, saint Patouillat, sainte Troussecotte, saint Foulcamp, saint Tappedont... ? Tous ces personnages aux noms à la fois truculents et savoureusement descriptifs sont invoqués tantôt sérieusement et avec la plus intense ferveur, tantôt par pure malice.

Ce dictionnaire te convie donc, lecteur musardier ou systématique, à flâner au sein de l'imaginaire populaire et lettré, et à découvrir une sorte de sous-continent, prodigieusement luxuriant, en marge de ce qu'un critique a appelé l'«immense forêt vierge» des vies de saints. Au fil de ses détours, on pourra décliner la litanie des péchés capitaux (gourmandise, luxure, paresse...), chiner à travers le «bric-à-brac» des petits saints relégués dans un mont-de-piété délicieusement désuet, mais aussi découvrir l'âpre réalité du corps malade ou souffrant et égrener l'éphéméride de la terre avide de rosée céleste ou balayée à tous vents par les saints atmosphériques (section 11).

♦♦•♦♦

« À chacun son saint : aux riboteurs et aux boutifailleurs le culte de Babinart, Boudin ou Cochon ; aux grivois, les autels de Couillart, Couillebault et autre Foutin ; aux fainéants, une prière à saint Lambin. On pourrait continuer longtemps car les mille et deux cents pages du livre de Jacques Merceron, ethno-folkloriste et professeur aux États-Unis, ont su rameuter à merveille toute une marmaille de petits saints, une escouade d'intercesseurs pour du beurre ou pour de vrai (car souvent sollicités en vue de guérison).

À l'issue d'une enquête de plus de dix ans, et fort de l'aide de nombre d'érudits locaux, Merceron nous livre le monde de la dévotion populaire, sauvage et spontanée. Il aboutit à classer son "saintier" – comme il y a des herbiers – en saints "imaginaires" (saints sans existence réelle et dotés de noms évocateurs, mais objet d'un culte, lui, bien réel), saints "facétieux" (saint pour rire, à la seule existence verbale), saint "substitués" (saint authentique mais dévoyé par l'imagination populaire). Pour cela, il a farfouillé avec délectation dans le trésor des proverbes, dits et comptines, il a relu les chroniqueurs et sollicité les écrivains (de Rabelais à Sollers en passant par d'Aubigné, La Mothe le Vayer). Cela nous vaut un épais traité, une haute somme follement délectable et savante où l'on voit que, hors Église, se constitue une hagiographie familière, liée aux événements (carnaval, mariage) et aux maux les plus communs (stérilité féminine, maladie des enfants telle celle de la "croûte laiteuse"), ce qui dote ce "sous-continent" de la foi d'une réelle note de gravité.
Alors ouvrons le Merceron pour savoir à quel saint nous vouer et ce sans attendre la... saint-glinglin !  »  François Angelier

Ils en parlent

« Dans ce dictionnaire aussi drôle que rigoureux, Jacques Merceron a fait le recensement systématique de ces personnages invoqués en toute occasion par les scrofuleux, les rhumatisants, les épileptiques, les rachitiques, par les grands buveurs et les gros mangeurs, les poltrons, les fidèles et les infidèles, par les amoureux de la chair et de la bonne chère, par toutes celles et tous ceux que le sort a favorisés ou contrariés. A leur nom, souvent, on se doute à quoi leur intercession est destinée. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que sainte Soûsoule sourit aux soiffards et saint Bandard aux hommes en mal de virilité. Les ouvriers priaient sainte Touche le jour de la paie et les artisans fêtaient saint Lundi pour prolonger le repos dominical. Mais pourquoi cette bonne sainte Fanny montrait-elle ses jolies fesses aux joueurs malheureux? Ainsi nous risquons-nous dans les arcanes d'une théologie facétieuse et brûlons des cierges à saint Posium et à saint Pathique... »  Daniel Bermond (Lire), L'Express

« Accroupi, Andouille, Braillard, Estroppi, Glinglin, Greluchon, Nitouche, Pansard, Pissouse, Pourqui, Teignasse, Vit : certains on les invoque pour rire, d'autres très sérieusement, tous sont de saints imaginaires, plus ou moins présents en marge des cultes officiels, plutôt à la campagne qu'à la ville. (...) Un dictionnaires des saints imaginaires, non reconnus par l'Eglise, tout aussi efficaces et en tous cas plus drôles que leurs collègues patentés. »  Jean-Baptiste Marongiu, Libération

« Ce Dictionnaire rassemble le matériau de mille explorations à venir. En le fréquentant, on a l'impression de rencontrer une forme sauvage de pensée. Elle fabrique, comme le rêve, des sortes de rébus. Cette élaboration collective et imagée fait entrevoir, çà et là, comment s'engendraient les représentations sociales. Bref, voilà une machine à explorer le temps dont il faut recommander l'usage, car elle nous fait voyager parmi les vestiges oubliés d'une autre planète. Aujourd'hui, chacun le sait, l'imaginaire fonctionne tout autrement. Qui songerait à prier saint Thétique et saint Chrone ? »  Roger-Pol Droit, Le Monde

« Un dictionnaire peut faire rire et être conçu pour cela. A preuve. Vous me direz qu’il serait en l’occurrence bien difficile de faire un dictionnaire ennuyeux avec de tels saints et saintes (Glinglin, Nitouche, Frusquin, Foulcamp, etc.). On peut donc faire sérieux tout en s’amusant et amusant. C’est à coup sûr ce double programme qu’ont tenu J. E. Merceron et ses nombreux collaborateurs. Il ne reste plus, dès lors, qu’à se plonger dans ces pages, à prendre par le commencement ou par le milieu, ou par n’importe quel saint ou sainte qu’on voudra (ou qu’on cherche) : la science et le rire surtout sont toujours au rendez-vous. »  Pierre Gibert, « Recensions », Études, vol. 399, no. 7-8, 2003, pp. 129-143.

Sommaire

Saints de la « grande bouffe », des ribotes carnavalesques et des confréries bachiques & viticoles  ♦  Saints de la fécondité (géniteurs, marieurs et accoucheurs), saints grivois et saints obscènes  ♦  Saints de la paresse  ♦  Saints du commérage, caquetage et débinage  ♦  Saints du maléfice, de la gueuserie et de la filouterie  ♦    ♦  Saints « A la vie à la mort » et saints des maladies de langueur  ♦  Saints protecteurs et guérisseurs des adultes  ♦  Saints protecteurs et guérisseurs des enfants  ♦  Animaux, objets et concepts sanctifiés ou sacralisés  ♦  Lieux sanctifiés, bien ou mal famés  ♦  Saints atmosphériques, grêleux, venteux et pluviards  ♦  Gerbe et pot-pourri de saints  ♦  Répertoire raisonné des dévotions et patronages par calembour

L'auteur

Jacques E. Merceron, né à Paris en 1949, a obtenu son doctorat en littérature à l'université de Californie, Berkeley, en 1993. Il a été professeur de français à l'université d'Indiana (Bloomington, États-Unis).

Spécialiste de littérature médiévale et de traditions populaires, il a publié livres et études sur le Moyen Âge, la mythologie, les traditions et savoirs populaires (contes, légendes, médecine magique…), un Dictionnaire des saints imaginaires et facétieux (Seuil, 2002), un Florilège de l’humour et de l’imaginaire des noms de lieux en France (Seuil, 2006).

Ses domaines de recherche comprennent la littérature médiévale française, notamment les chansons de geste, les Vies de saints, le culte marial, les fabliaux et le théâtre. Il étudie aussi les textes parodiques du sacré tels que les sermons joyeux et les textes carnavalesques.

Jacques E. Merceron se penche également sur les traditions populaires, notamment la médecine magique basée sur les plantes et les animaux, les guérisseurs traditionnels, les détenteurs de secrets de guérison (rebouteux, panseurs de secret, etc.). Il s'intéresse également à la sainteté populaire et aux saints imaginaires, ainsi qu'aux légendes et miracles de la Vierge Marie, des parodies du sacré, des légendes toponymiques, de Gargantua, des fées et des géants.

Pour finir, il explore et analyse les liens entre les traditions populaires et la mythologie, en mettant particulièrement l'accent sur la mythologie celtique.

Les avis sur le produit Dictionnaire des Saints imaginaires et facétieux ( Jacques E. MERCERON ) - Grand Format

Fiche technique

ÉTAT (LIVRE OCCASION) Pas de pli de lecture au dos, Très bon état
Date parution 2002
Dimensions 15x24x6cm, Grand format souple broché
EAN 978-2020516815
Editeur SEUIL
Genre/Thème(s) Dictionnaire, Humour, Religion
ISBN 2020516810
Nb pages 1288

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Avis clients

NoteNoteNoteNoteNote
Thomas - 29.04.2025
Impeccable. Cela faisait longtemps que je n'arrivais pas à dégoter les deux livres commandés, qui comme vous le dites dans le mot que vous avez sympathiquement écrit, se font rares et "ne cessent de voir leur prix augmenter", et bien que je privilégie les trouvailles dans des librairies d'occasions qui m'entourent et les bouquinistes qui d'ailleurs disparaissent tristement des quais par les jours de beau temps, je suis content de les avoir trouvé dans le jardin de cette petite librairie à un prix très abordable.
Cordialement

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